Le marché immobilier de la location et de la transaction, de plus en plus sous tension

Par La page Immo
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Le marché de la location en crise

Acheter un bien et obtenir un prêt deviennent de plus en plus difficiles pour de nombreux foyers. Les prêts accordés ont baissé de plus de 50% depuis le printemps. Et il y a peu de chance que les taux d’intérêts baissent dans les prochains mois. 

Le secteur locatif est désormais touché par cette crise. Les chiffres le prouvent : en 1 an, le nombre de locations a chuté de 34%, selon une étude de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). La moitié des agences dispose entre 1 et 9 biens en location. Et 10% n’en ont aucune ! C’est dans le sud que cette pénurie est la plus forteL’offre a chuté de 43% dans la région PACA – 88% des agences ont moins de 10 biens à louer – et de 38% en Nouvelle-Aquitaine, à en croire la Fnaim. À Paris aussi, la liste de biens à louer est en chute libre: – 40%.

Il y a de moins en moins de logements disponibles. Les appartements à louer se raréfient alors que la demande explose !

Pour preuve, la demande s’est envolée de 23%, en 1 an. Plus de la moitié (55%) des agences reçoit entre 10 et 49 demandes pour 1 bien mis en location. Et cet effectif ne cesse de s’envoler, pour les 2/3 des agences interrogées par la Fnaim. C’est à nouveau la région PACA (+42%) qui est le plus touché, où la demande de location a le plus grimpé !

Dans de nombreuses villes, plusieurs candidats sont en compétition pour obtenir un appartement. 
Une crise du marché locatif qui s’explique par différentes raisons : la baisse des ventes immobilières – les jeunes actifs ont de plus en plus de mal à acheter. Mais aussi à cause des locations saisonnières qui remplacent des locations classiques sans compter une nouvelle règlementation sur les passoires énergétiques qui a retiré beaucoup de biens du marché. 

Le marché de la transaction

Le volume des ventes en baisse

En progression constante depuis quelques années, le nombre de vente de logements anciens devrait chuter et passer ainsi sous la barre du million en 2023.  Les prévisions estiment moins de 900 000 transactions d’ici la fin de l’année, soit un recul de 20 % par rapport à 2022. En 2021 on était presque à 1 200 000 !

En cause : la hausse des taux d’intérêt (qui sont en moyenne en septembre 2023 à 4%) et des conditions plus restrictives d’octroi de prêts. C’est devenu de plus en plus difficile d’acheter. Les primo-accédants sont donc de moins en moins nombreux à pouvoir acheter.

« Les taux d’intérêt ont connu une hausse brutale en 2022, et même une accélération en 2023 avec le changement de calculs des taux d’usure, pour atteindre aujourd’hui les 4 %, soit un niveau que l’on n’avait pas vu depuis 2011 », explique Barbara Castillo Rico, responsables des études économiques de Meilleurs Agents.

Le nombre de biens à vendre s’accumule et les prix baissent. La majorité des grandes villes, y compris même les zones rurales, connaissent une baisse des prix à l’exception de certaines villes comme Marseille ou Nice, qui connaissent respectivement une hausse des prix de 2,2 % et de 7,9 % sur les 12 derniers mois.

Mais la tendance baissière du marché est une réalité dans la grande majorité des grandes villes :  – 8% à Bordeaux ou Lyon en 1 an, – 5% à Nantes.  Cela représente depuis juillet 2020 une chute de 7%. 

Dans l’immobilier neuf, c’est encore plus difficile. Les réservations de logement baissent lourdement : – 40% en 1 an.

Concernant l’immobilier locatif, il faut désormais beaucoup plus de temps pour qu’acheter un bien soit plus intéressant que de le louer. Rentabiliser l’achat d’une résidence principale, ou d’un investissement locatif est donc plus long qu’avant. D’autant plus que la taxe foncière augmente et que les normes écologiques se durcissent.

A suivre donc…

Sources : journaldelagence / franceinfo / lefigaro.fr / FNAIM

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